Moncton, crissé moé ça au vidange!

Mon timing n’est vraiment pas bon, il est presque 16h00, on est vendredi et c’est le gros rush de traffic!

Caliss qui a du monde!Je fais mon entrée à Moncton en tournant à gauche sur l’intersection sur la rue Horsman. Pour se faire je me plante au milieu de la route sur la travée désignée à ce but derrière une auto qui prévoit faire la même chose. La lumière indique que c’est notre tour et je suis l’auto devant moi. Par contre le truck de l’autre côté qui traverse en même temps ralentit a peine et passe a deux doigts de me bouffer. Ça commence bien. Aucun klaxon, donc soit qu’il était sûr de sa cadence ou il n’était pas au courant de mon existence?

Je me dirige vers le centre-ville et ça ne me prend pas beaucoup de temps pour que je réalise que cette ville est pourrite pour se déplacer dans n’importe quoi d’autre qu’un char. Pas une maudite bordure, faque faut que tu déplaces comme si t’était une auto, sauf que tu pèse 4000 livres de moins.

Je remarque que les gens que je croise qui se déplacent en vélo ou en trottinette électrique se promènent sur le trottoir. Notez que cela est interdit au Nouveau-Brunswick et pourrait vous mettre dans le trouble si vous croisez un bœuf de mauvaise humeur qui est dû pour un power trip. Mais qui peut les blâmer? Tenter de partager la route dans ce coin maudit semble être une idée assez suicidaire. Je déduis que les habitants de cette ville sont très sympathiques par les klaxons sans cesse et la rage au volant généraliser que les automobilistes s’échangent entre eux même, sans compter le fait qu’ils coupent le chemin aux piétons donc a qui est le tour de traverser. Je prends mon temps et je marche sur le trottoir avec mon carrosse, puis je demande à mon gps de me guider hors de ce bordel le plus rapidement possible!

Une recherche sur internet confirme mes observations… L’infrastructure est très dangereuse pour les cyclistes. Pratiquement, tu mets ta vie si tu choisis de te déplacer ainsi. En plus, l’industrie du vol de vélo est hors de contrôle! Venir ici était clairement une erreur. Je crisse mon camp!

En passant, il semble avoir un genre de système où tu peux emprunter un scooter électrique qui traine a certains endroits, comme les bixie à montreal. Pratique si tu en as marre de ta vie et que tu veux te faire abattre dans la rue de façon spectaculaire.

Au lieu de tenter de traverser la ville et d’éparpiller mes entrailles et ma cervelle sur le bord de la rue, je me faufile sur la route 115 qui va me mener sur le bord de la mer! Heureusement, les chauffeurs redeviennent courtois hors du centre-ville.

La route 115 me fait pédaler dans un coin tranquille et plein de nature. C’est reposant après mon passage dans cette detestable ville!

Je fini par me rendre a Shediac. Un merveilleux endroit qui n’a rien avoir avec l’abomination précédente. Il parait que c’est la capitale du homard du monde entier!

C’est extrêmement beau ici et les vibes sont bonnes. Je recommande que vous passez par ici lors de vos vacances, Philippe et Catherine!

140 km fait aujourd’hui, aïe aïe aïe. 1400 en tout.

Je dors au camping municipal de la plage Parlee. Beau spot et pas cher, mais c’est  une de ces endroits qui est infesté de touristes qui font le party jusqu’à minuit. Les douches sont tièdes mais ça fait la job.

DEMAIN JE ME REND EN NOUVELLE-ÉCOSSE!

Un endroit bizarre où vivre! Un slogan gagnant. En fait c’est tellement bizarre que tu peux aller dormir en prison si tu le désires. Stayinjail.com!Non, pas au pénitencier qui se trouve dans ce village par coïncidence, mais à la veille prison.

Apparemment c’est un Bed et Breakfast!

Mettant les blagues de côté, je suis sûr que cet établissement offre une expérience amusante et unique. Mais jai pas de temps a perdre dans une cellule, jai encore beaucoup de route a faire.

Il y a un cimetière de pionner pas loin, mais un garde de prison qui s’en va travailler au pénitencier m’avertit qu’il est interdit de prendre des photos du dite cimetière, car le terrain appartient au pénitencier? Je sens un complot!

Après ça, je me rends à Sackville. Je suis pratiquement au porte de la Nouvelle-Écosse. La ville de Amherst, qui se trouve à l’autre bord de la frontière, n’est pas loin. Cependant, seulement l’autoroute s’y rend directement. Je vais donc devoir un espèce de détour en U pour m’y tendre.

Sackville est une ville magnifique avec de très beaux bâtiments.

Un couple de cyclistes sympathiques aperçoit ma bikepacking mobile et viennent me jaser. Ils m’offrent des conseils pour mon séjour en Nouvelle Écosse. Merci! Ils m’offrent d’aller prendre une bière avec eux mais je veux vraiment me rendre à Amherst aujourd’hui, donc ça sera pour une prochaine fois.

Le détour me remmene sur la trail trans-canadienne. Et oui, je croise encore des VTTs…