Annapolis Royal à Yarmouth

Je visite le lieu qui a servi de toute première colonie française en Amérique du Nord et je visite la municipalité Acadienne.

Bonne nouvelle, j’ai survécu ma nuitée sur la trail.

Je me dirige maintenant à Annapolis Royal. C’est un des endroits avec le plus d’histoire au canada. Ça là était la première colonie française et même l’européenne au Canada, puis a été la capitale des Acadiens pendant 150 ans avant la conquête des anglais. En fait, l’île de sainte croix pas loin d’ici est véritablement le premier endroit où les français se sont installés, mais il paraît que cela fut un échec total à cause de la température.

Je croise une bestiole cool en chemin.

Village de Bridgetown
Rivière d’Annapolis

Je fais un détour à Port-Royal. En fait, je vais visiter la reconstruction de l’Habitation, une sorte de base d’opération pour les Français en début des années 1600.

Buste de Samuel Champlain

Samuel se pensait hot avec son bateau puis ses cartes mais checker moé aller avec mon bicycle et mon téléphone.

C’est fourrant parce qu’il existe en fait trois port-Royal dans le même coin.

L’Habitation est un lieu historique maintenu par Parcs Canada. Ça coûte 5$ pour rentrer mais ça en vaut la peine.

En plein cœur d’Annapolis Royal

Je visite le Fort-Anne. Cette base d’opérations, positionner très stratégiquement où les bateaux devaient passer, fut l’un des endroits les plus contestés lors des batailles entre les français et les anglais.

Pour me rendre vers Yarmouth, je dois traverser la Bear River, ou la rivière des ours en français. Malheureusement, le pont le plus proche fait partie de l’autoroute. La prochaine option est d’aller au village aussi nommé Bear River et de traverser là bas. Bien sûr, ce village est entouré de collines diaboliques. En plus, une bulle de chaleur et d’humidité s’emparent présentement sur la nouvelle Écosse. Avec un temps ressenti de 30 à cause de l’humidité, la montée est atroce et teste ma volonté.

Éventuellement je réussis à traverser la rivière, puis je prends la trail multi-usage qui se rend  à Weymouth, un village qui se trouve entre Yarmouth et Annapolis Royal. Cette partie de la Nouvelle Écosse est beaucoup plus proche de l’océan, et est épargnée de la maudite bulle de chaleur.

Demain, il annonce au-dessus de 30 degrés celsius à Annapolis Royal à cause de l’humidité et, pendant ce temps, un maximum de 21 à Yarmouth! Il y a seulement 150 km de différence entre ces deux villes…Je suis vraiment content d’être rendu sur le bord de Yarmouth à temps pour demain!

Rendu à Weymouth, je me rends sur la trail qui autrefois servait de chemin de fer et je trouve un spot pour dormir. Il faut que je fasse attention par contre car il paraît que la population de tiques est haute dans le sud de la Nouvelle Écosse. Cette pourriture de bestiole qui vient du Maine à réussi à immigrer jusqu’ici à cause du vent!

Je prends les précautions nécessaires, et je pense en avoir aperçu un de ces parasites sur ma tente ce matin. Disons qu’elle a passé un mauvais quart d’heure, ou plutôt un mauvais quart de seconde.

Je me lève tôt et je rejoins la route 1, qui se trouve à être la trail Évangéline. Il s’agît dune route scénique qui accote la côte près de l’océan et la Baie Ste-Marie.  La trail est nommée après un  personnage fictif Acadien; le personnage principal d’un poème épique qui raconte l’histoire de la déportation des Acadiens par les britanniques.

La municipalité de Clare, une région Acadienne, se trouve à cet endroit. C’est le seul endroit en Nouvelle Écosse où la population parle majoritairement en français.

Église de St-Bernard, les Acadiens ont bûchés pendant 30 ans pour compléter ce projet! L’architecture Acadienne est génial!

En route je suis salué par un gentil monsieur Acadien qui se nomme Danny. C’est la première fois que je parle avec tel qu’un avec un accent acadien et ça me prend un peu de temps pour catcher! Il m’invite boire un café chez eux. On jasse  pendant un bout puis il me donne une visite guidée de l’université de Saint-Anne.

Il me donne un gilet de cycliste mais il est trop grand pour moi! C’est un X-Large. Mais c’est sûr que je le garde comme souvenir de cette belle rencontre.

En route j’aperçois l’église Ste-Marie. La flèche de cette église est gigantesque! Mais pas autant gigantesque que son prédécesseur, qui à brûlé quand un littéral coup de foudre a frappé l’église. Oops!

L’université Saint-Anne est la seule université française en Nouvelle Écosse. Danny m’amène au musée à l’intérieur, dont la visite est gratuite!

Ce monument Acadien raconte une partie de l’histoire Acadienne. Il paraît qu’il existe près de 120 de ces monuments éparpillés au Canada, au USA, en France… Je sais qu’il en a au moins un dans la ville de Québec.
Peinture représentant l’expulsion des Acadiens par les anglais.
Version miniature de l’église Ste-Marie!

J’apprends beaucoup sur l’histoire Acadienne que je connaissais pas tant que ça. Après ça, on va chez l’ex de Danny, Danielle (je crois, je suis pourris avec les noms), pour un autre café puis Danielle m’offre de me laisser faire mon propre déjeuner chez elle. Je fais une grosse portion d’œuf brouillé avec une douzaine d’œufs parce que je suis un porc. Ok, j’ai partagé 1/4 du repas avec Danny, quand-même.

Encore merci à vous deux pour votre hospitalité! Je vais m’en rappeler pour toujours.

Église sacré cœur

Je fais mon chemin vers Yarmouth mais c’est pas facile, car un vent de 60 kmh ou 20 miles à l’heure me souffle dans la face ! Ça me ralentit pas mal mais c’est mieux que de souffrir dans une bulle de chaleur.

Le vent empire et je lutte pour avancer à une vitesse d’escargot, et j’ai de la misère à ma manier mon vélo. Mais c’est mon jour de chance, car un monsieur s’arrête devant moi et me demande si j’ai quelque part pour dormir ce soir. C’est que sa femme avait passé à côté moi un bout de temps avant et a pris pitié de moi et ma futile bataille contre le vent.

En bref il m’invite à passer la soirée chez eux! J’apprends que ces merveilleuses personnes, Rose et Willis,sont aussi des passionnés du bicycle et ont aussi accompli des aventures de cyclotourisme à travers le Canada et l’Europe. Ils parlent même français!

Ils m’offrent de passer la nuit dans leur superbe maison près du Cape Saint Marys.

C’est le premier lit que je vois en presque trois semaines! Suis-je au paradis?

Nous échangeons des histoires et ils me donnent des conseils et des directions pour les lieux que je souhaite visiter dans les prochains jours, dont le Cape Forchu. Puis à ma requête Willis m’amène au Cape Ste Marys parce que j’espère peut-être voir le coucher de soleil qui paraît être épatant dans ce coin.

Malheureusement les nuages gâchent mes espoirs! Ça reste qu’on a un très bon point de vue sur la mer.

Ce monument est un mémorial de tous les pêcheurs qui se sont noyés dans le coin. Je peux confirmer qu’avec des vents comme aujourd’hui, ça brasse dans l’océan!

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